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Échange volontaire

L’échange volontaire est le fait d’acheteurs et de vendeurs s’engageant librement et volontairement dans des transactions commerciales.

L’échange volontaire est une hypothèse fondamentale de l’économie néoclassique qui constitue la base de l’économie traditionnelle contemporaine. Autrement dit, lorsque les économistes néoclassiques théorisent le monde, ils supposent que des échanges volontaires ont lieu. Sur la base de cette hypothèse, l’économie néoclassique conclut ensuite à divers résultats importants tels que l’efficacité de l’activité de marché, le fait que le libre-échange a des effets positifs nets et que les marchés auxquels participent volontairement les agents économiques les améliorent. Notamment, les économistes néoclassiques — ayant fait l’hypothèse de l’échange volontaire – nient la définition marxiste de l’exploitation du travail comme une possibilité au sein du capitalisme néoclassique. L’économie marxienne, l’une des principales alternatives à l’économie néoclassique, soutient que l’exploitation du travail est à la fois possible et une condition de définition du mode de production capitaliste, parmi d’autres modes de production.

Selon la Dre Marianne Johnson, il n’y a pas de base théorique pour soutenir que l’échange partiellement ou totalement volontaire est préférable à d’autres arrangements tels que les mandats gouvernementaux. L’échange volontaire est parfois à l’origine d’arguments sur la moralité des marchés. Les partisans du marché invoquent souvent ce qu’ils croient être la moralité ainsi que l’efficacité supposée de l’échange volontaire pour contester les mandats gouvernementaux, y compris de nombreuses formes d’imposition. La moralité des marchés, même ceux qui adhèrent rarement à un véritable échange volontaire, est néanmoins contestée.