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La ménopause provoque une dégénérescence de la plaque terminale vertébrale et une diminution de la diffusion des nutriments vers les disques intervertébraux

Le système vasculaire de l’anneau externe ne fournit que la périphérie du disque, de sorte que la nutrition de la majeure partie du disque, y compris tout l’anneau interne et le noyau pulpeux, provient des artères terminales épiphysaires vertébrales où les nutriments diffusent à travers la plaque terminale cartilagineuse pour atteindre le disque. À cet égard, la plaque d’extrémité vertébrale joue un rôle important dans la nutrition du disque. Le compromis de la diffusion des nutriments vers les cellules discales peut jouer un rôle important dans la progression ou même l’initiation de la dégénérescence discale. Des preuves croissantes suggèrent que la carence en œstrogènes influence également la gravité de la dégénérescence discale chez les femmes ménopausées. La désorganisation structurelle de la plaque d’extrémité vertébrale se produit avec une dégénérescence discale, les changements de plaque d’extrémité les plus courants observés cliniquement étant le nœud de Schmorl. Le nœud de Schmorl est plus souvent observé chez les femmes ménopausées que chez les femmes plus jeunes. L’ostéosclérose, l’ostéonécrose et la fibrose associées aux ganglions de Schmorl peuvent empêcher la diffusion des nutriments dans le disque ainsi que l’élimination des métabolites du disque. Nous émettons l’hypothèse que la ménopause affecte négativement la qualité de la plaque d’extrémité vertébrale et induit une dégénérescence de la plaque d’extrémité. Cette dégénérescence de la plaque terminale diminue la diffusion des nutriments du corps vertébral dans les disques, et empêche également l’élimination des métabolites, ce qui entraîne une dégénérescence supplémentaire du disque. Pour confirmer notre hypothèse, une étude IRM post-contraste transversale peut être réalisée chez des femmes pré-ménopausées et post-ménopausées. Si l’hypothèse est confirmée, un traitement hormonal substitutif à faible dose peut retarder la dégénérescence discale chez les femmes ménopausées et limiter ainsi les conséquences associées à la dégénérescence discale, telles que les douleurs lombaires.